UNESCO :Plus de 80 ministres de l’Education vont discuter d’éducation et de développement

octobre 22, 2007

Plus de 80 ministres de l’Education vont discuter d’éducation et de développement économique à l’UNESCO

Plus de 80 ministres de l’Education vont discuter d’éducation et de développement économique à l’UNESCO

  • © UNESCO/Antonio Fiorente

Les ministres de l’Education de plus de 80 pays vont se réunir à Paris les 19 et 20 octobre pour examiner la manière dont l’éducation influence le développement économique et réduit la pauvreté. La Table Ronde aura lieu pendant la 34e session de la Conférence Générale de l’UNESCO (16 octobre au 3 novembre) et s’inscrira dans le cadre des Objectifs de développement du Millénaire des Nations Unies (ODM), dont le premier vise à éradiquer l’extrême pauvreté et la faim.

 

Le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, et le Secrétaire général de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), Angel Gurria, prononceront les discours de la session d’ouverture (10h-11h, le 19 octobre 2007, Salle X). Margaret Spellings, Secrétaire d’Etat à l’Education des Etats-Unis, et Xavier Darcos, ministre de l’Education de la France, feront partie des ministres participant à la Table Ronde avec des représentants des agences des Nations Unies, de la société civile et du secteur privé. La réunion permettra aux décideurs d’échanger expériences et visions en vue de permettre le développement de politiques fondées sur les faits, la recherche et les bonnes pratiques.

La Table Ronde s’articulera autour de quatre thèmes principaux : le droit à l’éducation et le droit au développement ; les contributions directes et indirectes de l’éducation à la croissance économique ; l’éducation et le développement durable ; les partenariats en faveur de l’éducation et du développement économique. L’accent sera placé sur la dimension éthique en étudiant comment l’éducation peut contribuer non seulement à la croissance économique mais aussi à un développement économique équitable en atteignant les « intouchés ». Investir dans la qualité – afin d’être sûr que les étudiants apprennent vraiment – sera au centre de tous les débats et considéré comme une clé du succès.

Parmi les questions traitées : comment parvenir à une meilleure cohérence entre l’éducation et la demande économique dans un marché mondialisé ; quelles priorités établir pour l’investissement selon les différents niveaux et types d’éducation ; comment prendre en compte les défis du développement durable aux niveaux sociétal, communautaire et individuel. L’implication du secteur privé dans le renforcement des liens entre l’éducation et le marché du travail sera également débattue.

En organisant cette Table Ronde ministérielle pendant la 34e session de sa Conférence Générale, l’UNESCO fournit un forum pour soulever la question de l’éducation au niveau mondial et souligner ses effets. C’est pourquoi la Table Ronde 2007 s’appuie sur celles de 2003 (Qualité de l’Education) et 2005 (Education pour tous) qui ont donné un élan nouveau à la promotion de l’éducation dans le monde. De façon semblable, la Table Ronde 2007 identifiera des politiques publiques et des bonnes pratiques ayant réussi notamment à l’égard des pauvres, des marginaux et des désavantagés ; elle renforcera le consensus mondial et fournira une plate-forme pour une plus grande coopération dans le domaine de l’éducation ainsi qu’un soutien à l’éducation de qualité.


La coopération avec la société civile au coeur du Forum de l’UNESCO

octobre 22, 2007

La coopération avec la société civile au coeur du Forum de l’UNESCO

La coopération avec la société civile au coeur du Forum de l’UNESCO

  • © Flickr

La coopération avec la société civile sera le thème du Forum international de la société civile – Les partenaires de l’UNESCO » qui se tiendra le 25 octobre à l’occasion de la 34ème Conférence générale de l’UNESCO (16 octobre – 3 novembre).

 

Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères, Nitin Desai, Président de l’Internet Governance Forum et ancien Sous-Secrétaire général des Nations Unies pour les affaires économiques et sociales, ainsi que Lindsay Owen-Jones, Président du Conseil d’administration de l’Oréal, interviendront lors de la réunion.

Ce Forum, qui débute à 9h30 en salle II, s’effectuera en deux temps : le matin, la session « Citoyens et gouvernance mondiale – Unis dans l’action » abordera le thème de la place et du rôle des citoyens dans la gouvernance mondiale et l’avenir des partenariats entre l’UNESCO et la société civile; l’après-midi sera consacré à la session « Partenariats multiples pour atteindre les objectifs de l’UNESCO – Exemples concrets » qui traitera de manière plus concrète des modalités et des moyens nécessaires à la mise en place de partenariats multiples. Une déclaration sera adoptée à l’issue du Forum.

La société civile s’intéressant de plus en plus aux champs de compétence de l’UNESCO, et cherchant à établir des liens avec cette organisation, le Forum délibèrera de la façon de renforcer cette coopération aux niveaux national, régional et international, de répandre les meilleures pratiques, et de développer une culture de partenariat. Il rassemblera des représentants d’Etats membres de l’UNESCO, de gouvernements locaux, de parlementaires, des clubs UNESCO et d’organisations non-gouvernementales, ainsi que des représentants du secteur privé.

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Les journalistes souhaitant couvrir le Forum international doivent s’accréditer auprès du Bureau de l’information publique de l’UNESCO.


Conférence générale de l’UNESCO

octobre 22, 2007

Le président grec, Karolos Papoulias, plaide en faveur de la démocratie et des droits humains devant l’UNESCO

Le président grec, Karolos Papoulias, plaide en faveur de la démocratie et des droits humains devant l’UNESCO

  • ©: UNESCO/Michel Ravassard

Le président de la République hellénique, Karolos Papoulias, a défendu aujourd’hui la démocratie et les valeurs humaines qui ont sous-tendus la création de l’UNESCO, devant la Conférence générale de l’Organisation.

 

Evoquant les origines des valeurs humaines de la Grèce antique, le président a soutenu que « la justice et le respect des droits de l’homme sont des conditions sine qua none pour instaurer la paix ». « De nos jours, la sensibilité envers les droits de l’homme est sélective, aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voie de développement […] Faire des concessions au niveau des droits humains sous prétexte d’instaurer la paix ou de se protéger contre des menaces, montre une ignorance de l’histoire », a prévenu le président.

Louant « le remarquable travail [de l’UNESCO] dans la lutte contre l’analphabétisme », le président a insisté sur le fait que « l’éducation ne doit plus être un privilège des « nantis » aux dépens d’une éducation en fonction du mérite ». Il a ensuite parlé des nouveaux défis auxquels le monde, et l’UNESCO, doivent faire face, notamment en matière d’environnement, et rappelé les incendies qui ont dévasté la Grèce, l’été dernier. « Quand nous parlons de démocratie aujourd’hui, nous devons parler de démocratie écologique », a-t-il déclaré.

En passant en revue les défis, le président a accueilli favorablement le travail de l’UNESCO en matière de bioéthique et de lutte contre le dopage dans le sport. Il a aussi annoncé que l’initiative grecque de créer un « Observatoire de l’UNESCO pour les femmes, le sport et l’éducation physique » serait examinée par la Conférence générale.

Le président a déploré le fait que « la mondialisation des marchés a mondialisé aussi le malheur humain ». Parlant de l’inquiétude des sociétés occidentales face à l’immigration, il s’est inquiété de la création d’une mentalité de forteresse et a dit qu’aussi longtemps que la pauvreté persisterait, il y aurait des flux migratoires. C’est dans ce contexte qu’il a félicité l’initiative de l’UNESCO de promouvoir le respect de la diversité culturelle, « un patrimoine commun de l’humanité ».

Le président Papoulias a aussi évoqué le travail de l’UNESCO dans le domaine de la culture, surtout en matière de préservation du patrimoine matériel et immatériel. Il a loué l’UNESCO « pour son action, depuis 1970, afin de limiter et de lutter contre le trafic illicite des biens culturels, un acte illégal dont mon pays a fait les frais. » Puis, il a évoqué les marbres du Parthénon en disant : « J’ose espérer que le nouveau musée de l’Acropole qui sera bientôt ouvert, constituera une excellente raison pour résoudre définitivement cette question qui est en suspens depuis si longtemps. »

Le président a annoncé que son pays accueillera, en juin 2008, un sommet des chefs d’Etats du Sud-est européen. Cette réunion prolongera les sommets qui se sont tenus ces dernières années, sous l’égide de l’UNESCO, pour promouvoir le dialogue interculturel dans la région.


Le président de la République-Unie de Tanzanie parle d’éducation

octobre 22, 2007

Le président de la République-Unie de Tanzanie parle d’éducation et de culture devant la Conférence générale de l’UNESCO

Le président de la République-Unie de Tanzanie parle d’éducation et de culture devant la Conférence générale de l’UNESCO

  • © UNESCO/Dou Matar
  • Président de la République-Unie de Tanzanie

Le président de la République-Unie de Tanzanie, Jakata Mrisho Kikwete, a mis l’accent sur le rôle vital de l’éducation pour le développement et l’importance de la préservation du patrimoine, lors de son discours, aujourd’hui, devant la 34e Conférence générale de l’UNESCO.

 

Au vu des défis qui vont de la réforme du système des Nations Unies et de l’UNESCO, à l’environnement, le Président a insisté sur le fait que la mission de l’UNESCO était toujours pertinente aujourd’hui.

« Il est indiscutable que l’éducation est la clé de l’autonomie et la clé du développement », a dit le Président Kikwete, en promettant de maintenir le niveau élevé de l’investissement dans l’éducation en Tanzanie. Malgré les progrès accomplis, il note que « le manque d’enseignants, l’absence de logements de fonction, de matériel d’enseignement et d’équipements » continuent d’handicaper l’éducation primaire et secondaire.

Saluant l’augmentation de la participation du secteur privé à l’enseignement supérieur, le Président Kikwete a mis l’accent sur l’importance de l’éducation scientifique « qui est certainement une condition préalable du développement économique. […] Nous sommes très reconnaissants à l’UNESCO de nous avoir aidé à développer une politique nationale en faveur de la science et de la technologie adaptée à l’époque et aux circonstances actuelles. »

En ce qui concerne la culture, le Président s’est félicité de « l’aide de l’UNESCO au projet d’étendre La Route de l’esclave des Grands lacs à Zanzibar, en cherchant à documenter et à préserver l’histoire et les reliques importantes de la traite négrière en Afrique de l’Est. »

Le Président Kikwete a aussi apprécié le projet de l’UNESCO sur « les Routes de l’indépendance : la mémoire de la libération en Afrique », pour aider à comprendre le combat du continent pour sa libération. « Je suis si heureux que cette période importante de l’histoire de notre cher continent soit consignée et préservée […] Beaucoup de ceux qui ont été impliqués n’ont pas laissé de témoignage écrit et beaucoup d’entre eux sont déjà morts », a-t-il dit. « Nous devons nous presser de récolter les informations dont ils se souviennent avant qu’ils ne partent eux aussi. »

Au sujet du patrimoine culturel et naturel, le Président a déploré le fait que l’Afrique ait moins de 50 sites inscrits sur la Liste du Patrimoine mondial sur un total de plus de 800 sites. « Nous pensons que l’Afrique a plus de sites culturels et naturels à préserver, lesquels profiteraient à toute l’humanité s’ils étaient préservés », a-t-il dit en invitant l’UNESCO à l’aider à accélérer le processus d’inscription des sites africains sur la Liste du Patrimoine mondial.

Le Président a enfin évoqué le grand défi écologique, à savoir le changement climatique, et accueilli favorablement le rôle de l’UNESCO dans la mise en œuvre de l’Année internationale de la planète Terre, en 2008.